Littérature contemporaine

Le dernier Ken Follett : Une colonne de feu

Marc Bordier par Marc Bordier /

Queen-Elizabeth-Ken-Follett

Durant les vacances d’hiver, je me suis plongé dans le dernier pavé de Ken Follett, Une colonne de feu. Récemment paru en poche, ce roman raconte les guerres de religion en Angleterre, en Ecosse, en France,  aux Pays-Bas et en Espagne à travers les destins croisés de familles emblématiques, certaines catholiques et d’autres protestantes. Le récit rassemble tous les ingrédients qui ont fait le succès des romans historiques à la sauce Ken Follett : des bouleversements géopolitiques, des luttes violentes, des personnages ordinaires plongés au milieu d’événements aux proportions épiques, et qui se retrouvent malgré eux à incarner l’essence d’une époque tumultueuse, le tout servi par une narration efficace et sans fioritures. Tout cela figurait déjà dans ses précédents romans, comme par exemple la Trilogie du Siècle, ou bien Les Piliers de la terre, que j’avais beaucoup appréciés (voir mes précédents billets consacrés aux Pilliers de la terre , à Un monde sans fin et aux Portes de l’éternité). Alors, d’où vient cette légère impression d’ennui à la lecture d’Une colonne de feu ? Objectivement, tous les ingrédients d’un bon Follett sont réunis, et l’écrivain remplit sa mission avec le talent qu’on lui connaît. Mais peut-être est-ce précisément de là que vient le problème. Ken Follett est un écrivain très doué, cela ne fait aucun doute, mais il ne se renouvelle malheureusement pas beaucoup, et en ouvrant son dernier roman, le lecteur a parfois l’impression de relire les précédents. Les aficionados en seront probablement ravis, et ils seront reconnaissants à l’auteur d’avoir su préserver l’authenticité de sa recette. Les autres, dont je fais partie, finiront ce livre avec un certain plaisir, mais le refermeront aussi avec l’envie de goûter un air nouveau. Je commence dès la semaine prochaine en lisant The Futures, le roman d’une jeune auteure américaine sur la crise financière de 2008.

Mots clés

Ken Follett, roman historique