Littérature contemporaine
Alain Finkielkraut – Et si l’amour durait
par Marc Bordier /

En complément à mes deux précédents billets, je voudrais signaler ici un essai intéressant d’Alain Finkielkraut paru cet automne, Et si l’amour durait. Dans le premier chapitre, intitulé L’énigme du renoncement, il commence par nous promener à travers une agréable lecture commentée de La Princesse de Clèves avant d’exposer une thèse originale: selon Alain Finkielkraut, ce qui exaspère le lecteur moderne dans l’oeuvre de Madame de La Fayette, c’est son extravagante intransigeance, qui la conduit, par une sorte de masochisme, à renoncer à ce qu’elle désire le plus, et qui pourtant s’offre désormais à elle sans obstacle. En effet, après le décès de son mari, elle aurait pu – passé un certain délai de décence – laisser libre cours à son amour pour le Duc de Nemours. Malgré cela, dans un abandon absurde, elle choisit de s’en éloigner à tout jamais. La raison ? En jeune femme précocement instruite par les intrigues de la cour, elle est pleinement conscience de la finitude inéluctable du sentiment amoureux. Malgré toute la force de sa passion pour Nemours, elle sait qu’elle ne sera pas éternelle, et préfère renoncer à ce bonheur condamné à disparaître avec le temps.
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