Littérature contemporaine

Le premier homme sur Mars sera une blonde – G.M. Giudicelli

Marc Bordier par Marc Bordier /

Gilles Giudicelli Le premier homme sur mars sera une blonde

   Après plusieurs semaines très chargées, j’ai profité d’un week-end de détente dans le Hampshire pour lire les 11 épisodes de la série chick lit de mon ami Gilles Giudicelli, Le premier homme sur Mars sera une blonde. Oui, vous avez bien lu, il s’agit d’une série, c’est-à-dire un récit de fiction découpé en plusieurs épisodes courts et rythmés, avec une suspension à la fin de chacun destinée à tenir le lecteur en haleine jusqu’au prochain, sur le modèle anglo-saxon des cliffhangers. La filiation avec le modèle américain des séries télévisées est respectée jusque dans le paragraphe d’introduction qui résume l’épisode précédent. Dans ma tête, j’avais l’impression d’entendre le ‘Previously on…’ que connaissent bien les spectateurs compulsifs de séries télévisées contemporaines.
   Dans cette première saison, Matsya, une pop star américaine, se met en tête de monter une expédition pour aller sur Mars. Pleine d’enthousiasme, elle dévoile son projet aux journalistes dans la ville kazakhe de Baïkonour, célèbre pour son cosmodrome, en présence de son ami le Président russe Rodtchenko, et d’une journaliste intrigante nommée Larissa Melnikovskaïa. S’ensuivent des aventures loufoques et déjantées pour collecter des fonds et constituer l’équipe qui l’accompagnera dans son périple martien.

  Comme vous l’aurez sans doute deviné à la lecture de ce rapide résumé, ce livre ne se prend pas trop au sérieux. En fait, il a pour seule ambition de divertir ses lecteurs en imaginant le quotidien d’une star sortie tout droit des pages de Voici et de People Magazine, dans un style décontracté et familier qui emprunte volontiers les tics du langage courant, de la téléréalité et de la culture geek pour amuser son lecteur (“Assez poireauté. Le public est assis depuis bien trente-cinq minutes. A leur place, ça ferait un bail que j’aurais déjà rallumé mon portable pour aller liker des chatons sur Facebook.”). Il y réussit plutôt bien, et j’ai passé un bon moment en compagnie de Matsya, un personnage attachant par sa vanité, sa mauvaise foi et sa superficialité. J’attends avec impatience la deuxième saison… 🙂