
Poésie
Le Sylvain – Adolphe Retté
par Marc Bordier /

Le mois dernier, en flânant dans une brocante, j’ai acheté pour deux sous un exemplaire d’une revue littéraire de 1901 intitulée Lagny Artiste et publiée par l’Union artistique et littéraire du canton de Lagny. Consacrée à l’histoire et à la littérature de la Brie, cette revue aujourd’hui disparue est encore consultable ici sur le site de la BNF Gallica. Les textes qu’elle contient ont comme point commun de raconter les beautés de la Brie sur un mode lyrique versant parfois dans la préciosité. Une curiosité littéraire amusante. J’y ai relevé ce poème d’Adolphe Retté, consacré au Sylvain Collinet qui est, avec Denecourt, le grand artisan des sentiers tracés dans la forêt de Fontainebleau.
LE SYLVAIN
Passant, arrête-toi, contemple le Sylvain
Que t’offre la forêt de songe et de mystère,
Unis ta voix au chœur des aînés de la terre :
Le hêtre, le bouleau, le grand chêne et le pin.
Ces sentiers sinueux où fleurit la bruyère,
Il les trace, il les ouvre à ton pas incertain,
Les genêts d’or lui font un nimbe de lumière
Et les grès assouplis tressaillent sous sa main.
Par lui la source chante et la grotte profonde,
Tandis qu’au seuil les faunes roux mènent leur ronde,
Attire le rêveur en son obscurité.
Or voici : les amants de la forêt sauvage,
En l’honneur du Sylvain révélant sa beauté
Sur ce roc sourcilleux ont placé cette image.
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