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Pour échapper au confinement, relisez Vingt mille lieues sous les mers !

Marc Bordier par Marc Bordier /

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Cette période de confinement imposé nous offre tout le loisir de lire les livres que nous avons accumulés durant des mois sans avoir jamais trouvé le temps ou l’envie de les ouvrir. Pour ma part, je n’ai pas encore trouvé le courage de m’attaquer au pavé de Piketty Capital et Idéologie, mais je compte bien m’y atteler pour alimenter ma réflexion dans le débat sur “le monde d’après”. En attendant et pour m’évader un peu au-delà du kilomètre réglementaire de mes promenades quotidiennes, j’ai pris dans ma bibliothèque un classique du roman d’aventure : Vingt mille lieues sous les mers.

 

Vingt mille lieues sous les mers, une odyssée sous-marine

 Dans ce livre au succès mondial, Jules Verne nous raconte l’incroyable odyssée du Nautilus à travers les mers du globe. Le personnage principal du roman, qui en est aussi le narrateur, est un biologiste marin français nommé Pierre Aronnax. Au début du récit, il est à New York en compagnie de son assistant Conseil, lorsqu’il entend parler d’une expédition destinée à capturer un mystérieux cétacé géant. Poussé par la curiosité, il embarque à bord de l‘Abraham Lincoln, où il fait la connaissance de Ned Land, un redoutable harponneur canadien. Au bout de quelques jours de voyage, les aventuriers parviennent à localiser le monstre marin, mais après un violent combat, les trois hommes se retrouvent à la mer et sombrent dans l’inconscience. A leur réveil, ils découvrent avec stupeur que le soi-disant “monstre marin” est en fait un incroyable submersible appelé le Nautilus. Il est dirigé par le capitaine Nemo (personne en latin), un mystérieux scientifique à l’intelligence supérieure. Pour fuir la civilisation des hommes après un événement tragique, il a construit ce navire fantastique à bord duquel il sillonne les mers du globe en compagnie de son équipage. A ses côtés, nos trois héros vont parcourir vingt mille lieues (près de 80 000 kilomètres), découvrant au passage des créatures étonnantes et des paysages sous-marins d’une beauté à couper le souffle.

 

Un roman visionnaire pour son époque

 Depuis sa parution en 1869, Vingt mille lieues sous les mers est devenu le classique fondateur du roman de science-fiction, et c’est encore aujourd’hui un des livres en français les plus traduits et les plus lus au monde. Sa principale force est d’avoir rassemblé des connaissances scientifiques et technologiques encore très récentes à l’époque et de les avoir combinées pour créer un récit surnaturel et enchanteur. Bien que n’étant pas lui-même un scientifique, Jules Verne a su mieux que tout autre traduire dans ses romans l’enthousiasme de son siècle pour les découvertes de la science. Dans Vingt mille lieues sous les mers, il partage sa passion pour la biologie marine, l’océanographie, l’ichtyologie, etc. à travers des descriptions longues mais très vivantes. Dépassant dans la fiction les limites technologiques de son époque, il invente un submersible incroyable qui préfigure les sous-marins du XXème siècle. Par sa puissance d’invention, il a enchanté des générations de lecteurs.

 

Mon avis personnel de lecteur

 Pour ma part, je n’ai pas malheureusement pas partagé cet engouement. Ayant appris à lire en lisant des contes et légendes, j’ai développé au fil des années un goût certain pour la littérature fantastique, mais j’ai toujours préféré le merveilleux médiéval de l’heroic fantasy à celui de la science-fiction. Si j’ai entamé avec plaisir la lecture de Vingt mille lieues sous les mers, j’avoue avoir assez vite été plongé dans l’ennui par le caractère répétitif des scènes de descriptions sous-marines. J’ai malgré tout poursuivi ma lecture jusqu’à la fin pour découvrir le terrible secret du capitaine Nemo. Hélas ! Sa révélation expédiée dans les dernières pages du roman m’a parue bâclée et elle m’a laissé largement sur ma faim. Malgré tout, en refermant ce roman, j’ai été reconnaissant à son auteur de m’avoir permis de voyager en imagination bien loin de chez moi.